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Comment soulager une migraine ?

La migraine est une maladie commune qui touche près de 20 % de la population mondiale. Il s’agit d’une maladie neurovasculaire qui touche le cerveau et qui a un important impact sociétal. La migraine caractérisée par des crises répétées avec des maux de tête d’une intensité modérée à extrêmement sévère. Souvent s’associent des nausées, des vomissements et une sensibilité accrue à la lumière et aux sons. Pendant la crise de migraine, il n’est pas rare de retrouver des signes physiques et psychologiques. En moyenne une crise de migraine dure entre 4 et 72 heures.

 

 

 

Les phases de la migraine

Un tiers des patients font l’expérience de l’aura migraineuse. Il s’agit d’un trouble neurologique transitoire qui peut survenir, ou pas, durant la crise de migraine. Généralement, on peut décrire l’évolution de la migraine en plusieurs phases :

  1. Les symptômes prémonitoires qui peuvent durer de 2 à 48 heures

  2. L’aura migraineuse chez 2/3 des patients puis, la crise de migraine en elle-même avec la céphalée c’est-à-dire le mal de tête,

  3. Les postdromes ou phase de récupération, où le patient ressent une fatigue intense de quelques heures à quelques jours.

On constate que la migraine peut impacter de façon répétée le patient d’un point de vue physique, mental et social pendant plusieurs jours.

Les symptômes de la migraine

Les caractéristiques de la migraine, comme la sévérité et la durée, la fréquence ou encore les symptômes associés durant la crise sont à la fois dépendants du sexe du patient et peuvent également varier considérablement au sein d’un même patient cours de sa vie. Les femmes sont les plus sujettes aux migraines, elle représente plus de 70 % des patients. Ceci s’explique essentiellement par la variation des hormones sexuelles au cours du cycle menstruel. C’est pour cette raison que la migraine s’intensifie souvent à la puberté et est drastiquement diminué lors des grossesses ou après la ménopause.

 

Les phases de la migraine

Un tiers des patients font l’expérience de l’aura migraineuse. Il s’agit d’un trouble neurologique transitoire qui peut survenir, ou pas, durant la crise de migraine. Généralement, on peut décrire l’évolution de la migraine en plusieurs phases :

  1. Les symptômes prémonitoires qui peuvent durer de 2 à 48 heures

  2. L’aura migraineuse chez 2/3 des patients puis, la crise de migraine en elle-même avec la céphalée c’est-à-dire le mal de tête,

  3. Les postdromes ou phase de récupération, où le patient ressent une fatigue intense de quelques heures à quelques jours.

On constate que la migraine peut impacter de façon répétée le patient d’un point de vue physique, mental et social pendant plusieurs jours.

 

 

Les symptômes de la migraine

Les caractéristiques de la migraine, comme la sévérité et la durée, la fréquence ou encore les symptômes associés durant la crise sont à la fois dépendants du sexe du patient et peuvent également varier considérablement au sein d’un même patient cours de sa vie. Les femmes sont les plus sujettes aux migraines, elle représente plus de 70 % des patients. Ceci s’explique essentiellement par la variation des hormones sexuelles au cours du cycle menstruel. C’est pour cette raison que la migraine s’intensifie souvent à la puberté et est drastiquement diminué lors des grossesses ou après la ménopause.

 

Le diagnostic des migraines

Le diagnostic de la migraine se fait selon des critères bien définis par l’internationale Headache Society (IHS). Elle est définie chez des patients qui ont au moins fait dans leur vie 2 attaques de migraine avec aura ou 5 crises sans aura.

 

Les critères de diagnostic de la migraine

A. Au moins cinq crises répondant aux critères B à D.

B. Crises de céphalées durant de 4 à 72 heures (sans traitement).

C. Céphalées ayant au moins deux des caractéristiques suivantes : - unilatérale ; - pulsatile ; - modérée ou sévère ; - aggravation par les activités physiques de routine, telles que montée ou descente d’escaliers.

D. Durant les céphalées au moins l’un des caractères suivants : - nausée et/ou vomissement ; - photophobie et phonophobie.

E. L’examen clinique doit être normal entre les crises. En cas de doute, un désordre organique doit être éliminé par les investigations complémentaires appropriées.

La majorité des patients sont des migraineux épisodiques, c’est-à-dire qu’ils ont moins de 15 jours de migraine par mois. Progressivement, la migraine peut devenir chronique et l’on parle de patients migraineux chroniques lorsqu’il y a plus de 15 jours de migraine par mois. Naturellement la maladie tend vers la chronicité. Plus le patient à des crises fréquentes et plus le risque de développer une migraine chronique est important. De plus, de nombreux traitements (comme les triptan) favorisent le développement de la migraine chronique.

La migraine au quotidien

Épidémiologie de la migraine

Le document de référence qui définit la migraine au niveau international (ICHD-3) indique un niveau de risque de développer une migraine de 33 % chez les femmes et 18 % chez les hommes. Dans la population mondiale, 15 % de la population peut être qualifié de migraineux épisodiques. 2 à 5 % des patients sont des migraineux chroniques. Certaines études estiment que ces chiffres sont encore bien sous-estimés.

La crise de migraine peut débuter à n’importe quel âge, généralement elle débute pendant la puberté et l’adolescence et rarement après 50 ans. Entre l’âge de 30 et 50 ans, la prévalence de la migraine chez la femme peut atteindre 30 %, soit trois fois plus que chez l’homme. Après l’âge de 50 ans, la prévalence diminue à environ 5 % aussi bien chez l’homme que la femme.

La migraine est la seconde pathologie la plus invalidante monde. Cette constatation a été publiée dans la prestigieuse revue LANCET en 2016. Elle arrive juste derrière les douleurs lombaires. Pourtant peu d’entre nous aurait placé la migraine en seconde position. En effet, il existe encore une méconnaissance de la migraine aussi bien du grand public que du corps médical. Cette maladie est pourtant plus courante que toutes les autres maladies plus connues comme l’épilepsie, l’asthme, les maladies cardiovasculaires, le diabète, etc.

 

La fréquence et la durée des crises de migraine

 

Parmi les patients migraineux, la moyenne du nombre de crises de migraine par mois est de 1,5. Un quart des patients ont au moins une migraine par semaine et 5 % une migraine tous les deux jours (migraine chronique). De ce fait, le nombre total de crises de migraine que peut avoir un patient au cours de sa vie peut varier considérablement d’un individu à un autre, allant de quelques crises à plusieurs centaines. La durée moyenne d’une migraine qui n’est pas traitée par un traitement de crises varie entre 4 heures et 3 jours chez l’adulte. La moyenne chez l’enfant d’une crise est de 2 heures. Cependant, la durée complète d’une crise, si l’on prend en compte la phase prémonitoire et la phase de postdrome peut-être bien supérieur.

 

La migraine chronique

 

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La majorité des patients sous de migraine épisodique, avec des crises de migraine bien définie et des moments de repos. Cependant, 5 % des patients développent une migraine chronique. Une augmentation spontanée de la fréquence des crises de migraine est souvent observée. Aussi, l’abus de médicaments ou de caféine sont des facteurs favorisant la migraine chronique. Les facteurs de risque d’un passage à la migraine chronique incluent la présence d’une importante fréquence de crises de migraine, la surutilisation de traitement de crises, une intensité très importante de la céphalée et les facteurs secondaires tels que : l’anxiété, le stress, la dépression, l’hypersensibilité cutanée et l’obésité.

 

Les comorbidités de la migraine

 

La migraine est souvent associée avec des comorbidités qui augmentent l’invalidité et qui peuvent interférer avec le traitement.

 

L’épilepsie :

la migraine et l’épilepsie partage de nombreux points communs. Une évolution par crise avec une phase de symptômes prémonitoires et une période de postdrome. Les deux pathologies répondent à des traitements similaires tels que le Topiramate et le Valproate de sodium. Le développement d’une crise de l’une peut entraîner l’apparition de l’autre. De récentes études ont établi la présence de gènes communs dans la migraine et l’épilepsie.

La dépression et l’anxiété :

l’association de la migraine et de la dépression est très commune dans la population. Il semble que la relation soit bidirectionnelle et que des facteurs génétiques interviennent également. Des études ont montré que le risque de développer une dépression lorsque l’on souffre de migraine et cinq fois supérieures à un patient sans migraine. Il a été également montré que les patients qui souffrent de dépression ou d’anxiété sont plus à risque de développer des migraines chroniques.

L’accident vasculaire cérébral :

le risque de faire un AVC à plusieurs fois été démontrés dans le cas de patients qui souffrent de migraine avec aura. Ce risque augmente considérablement si le patient est fumeur ou utilise des hormones contraceptives. Toutes les hormones ne présentent pas le même risque, la contraception hormonale est tout à fait possible, mais doit être encadrée par le médecin.

 

Le mécanisme de la migraine

Les progrès de la médecine durant les 10 dernières années ont permis de mieux comprendre la migraine et de développer de nouveaux traitements. Le facteur déclenchant de la migraine telle que le stress, l’alimentation, les hormones, les variations du sommeil ou des habitudes de vie ou encore les conditions environnementales, vont entraîner une excitation de certaines zones du cerveau chez le patient migraine. Le système trigéminal qui regroupe des nerfs au niveau de la face et de la tête est alors vivement stimulé. Plusieurs médiateurs inflammatoires sont alors libérés au niveau de l’enveloppe du cerveau que l’on appelle les méninges. Cette inflammation est la cause de la douleur du mal de tête. Parmi les molécules libérées, le CGRP représente une part importante. C’est pourquoi de nouveaux traitements ont été élaborés en ciblant cette molécule.

Le traitement qui vise le CGRP sont soient des anticorps, soit des antagonistes, soit une nouvelle technologie de polymères naturels. À ce jour ils constituent la plus importante innovation thérapeutique dans le traitement de la migraine. Il est important de noter que les anticorps dirigés contre le CGRP ne sont autorisés que pour les patients migraineux chroniques réfractaires aux traitements conventionnels.

La migraine n’est cependant pas une maladie dégénérative du cerveau. L’I.R.M. du patient migraineux est normale. La crise de migraine peut être extrêmement douloureuse et handicapante, mais le patient revient dans un état tout à fait normal entre les crises. La migraine n’a donc pas d’impact sur la mortalité et ne produit pas de handicap visible en dehors des symptômes de l’aura migraineuse. Ceci complique la perception de la migraine dans la société.

 

Type de migraine : de la migraine ophtalmique à la migraine vestibulaire

Selon les patients la crise de migraine peut se manifester de manière différente. Les symptômes peuvent varier et il arrive parfois que le mal de tête (la céphalée) ne soit pas présent. Le patient déclenche donc une crise de migraine, mais n’a aucun mal de tête. Dans ce cas particulier, le diagnostic est souvent très compliqué à établir.

 

La migraine ophtalmique :

La migraine ophtalmique est une migraine avec aura. Parmi les différents symptômes de l’aura migraineuse, les troubles visuels qui correspondent à des tâches dans le champ de vision ou à des scintillements ou encore à des lignes hachurées, sont les plus fréquents. C’est pourquoi la migraine avec aura est souvent appelée migraine ophtalmique.

L’aura migraineuse peut cependant avoir de nombreux autres symptômes. Il peut s’agir de paralysie transitoire des membres, de difficultés à parler ou encore d’importants troubles de la concentration.

 

La migraine abdominale

La migraine abdominale consiste en une douleur intense et répétée au niveau du ventre associé à des nausées et vomissements et une perte de l’appétit. Parfois le mal de tête n’est pas présent. Cette crise peut durer de deux heures à plusieurs jours. Elle est relativement fréquente chez l’enfant et ressemble beaucoup aux troubles gastro-intestinaux traditionnels. Cependant le traitement se fait différemment et le diagnostic de la migraine abdominale est très important à établir. Les facteurs génétiques impliqués dans la migraine abdominale semblent confirmer l’hérédité de la maladie.

 

La migraine hémiplégique

La migraine hémiplégique est l’association d’une céphalée avec une faiblesse de paralysie sur tout un côté du corps. On parle très souvent de migraine hémiplégique familiale, car il a été démontré un caractère héréditaire au niveau génétique. La migraine hémiplégique familiale est relativement rare, mais peut-être très handicapante et angoissante. Le patient ressent à peu près les mêmes effets que lors d’un accident vasculaire cérébral.

 

La migraine vestibulaire

Des vertiges spontanés ou positionnels s’invitent lors de la crise de migraine. La migraine vestibulaire évolue également par crise et peut-être confondue avec le vertige paroxystique bénin. La présence du mal de tête aide fortement au diagnostic. Le patient ressent de l’instabilité, des troubles de l’équilibre et des vertiges. À cela s’ajoutait le symptôme traditionnel de la migraine, comme une sensibilité à la lumière ou au son, des nausées ou des vomissements. Les patients qui souffrent de migraine vestibulaire rapportent également une sensibilité aux odeurs.

La céphalée de tension

La céphalée de tension est très souvent confondue avec la migraine. Il est vrai que des ressemblances existent, notamment l’évolution par crise. Cependant dans la céphalée de tension la douleur est souvent plus légère, plus diffuse aussi elle peut être localisée sur l’ensemble de la tête, quand dans la migraine la douleur est souvent unilatérale. De plus dans la céphalée tension il n’y a quasiment jamais de nausées ou de vomissements. De même, la sensibilité à la lumière ou au bruit est bien plus rare. Le mécanisme de la céphalée de tension est encore peu connu même si lancer que 80 % d’entre nous feront au moins une fois l’expérience d’une céphalée de tension dans leur vie.

 

La céphalée médicamenteuse

La surmédication, c’est-à-dire l’utilisation abusive de traitement pour soulager la migraine est un des facteurs de risque majeur dans le passage à la migraine chronique. On parle de céphalée de rebond qui va s’associer aux migraines traditionnelles. Des études ont montré que plus de la moitié des patients migraineux chroniques sont sujets à un abus médicamenteux.

 

D’où vient le phénomène de céphalée de rebond ?

Précisément de la plasticité du cerveau, c’est-à-dire sa capacité à se moduler, à se transformer et à évoluer. Face à une crise de migraine, on pourrait supposer que le cerveau déclenche tout un tas de mécanismes pour l’empêcher. Cependant il va fonctionner tout à l’inverse. Plus les crises de migraine sont fréquentes et proches les unes des autres, plus le cerveau va devenir sensible et donc plus facilement le patient va déclencher une nouvelle crise de migraine. Ce mécanisme est appelé la sensibilisation. La prise de médicaments régulièrement va encore plus accentuer cette sensibilisation au niveau du cerveau. Le cerveau va s’habituer aux analgésiques, aux anti-inflammatoires ou aux triptans. La patiente aura tendance à augmenter les doses pour ressentir un effet de soulagement lors d’une crise. C’est donc un cercle vicieux qui se met en place.

Dans ce cercle vont s’associer progressivement d’autres facteurs comme le stress, anxiété, des douleurs musculaires ou des troubles du sommeil. Or tous ces facteurs entretiennent également la sensibilisation du cerveau. Il est fondamental pour le patient de réduire l’excitation du cerveau et faciliter son apaisement. Des traitements spécifiques ont été élaborés à base de principes actifs de plantes pour cibler des récepteurs précis dans le cerveau dans le but d’apaiser cette hyper excitation. Ces traitements ont fait leurs preuves lors d’études cliniques. Il constitue une base fondamentale dans le traitement de fond de la migraine.

Lorsqu’on est en surconsommation de médicaments, un sevrage peut être nécessaire. Il s’agit de diminuer progressivement la prise de médicaments. Cet aspect peut être très difficile à intégrer pour le patient. Lors d’une crise, la douleur est telle que le patient a besoin absolument de son médicament. Il est difficile de comprendre que ces précisément ce médicament qui a fait tant de bien pendant si longtemps qui est maintenant à l’origine de l’apparition des crises. C’est donc une étape extrêmement pénible et difficile pour le patient migraine. Le sevrage peut être très rapide en quelques semaines, mais parfois beaucoup plus long et nécessités plusieurs mois. Bien sûr il ne faut pas laisser le patient sans aucun traitement et il est indispensable de lui proposer des alternatives différentes.

 

 

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